Mohamed Harmel nous entraîne dans le monde confus et compulsif de Elyès qui flotte dans un entre-deux; une part de réel dans une logique de rêve-cauchemar, quand soudain une femme fait irruption dans le rêve éveillé. Et tout de suite il s'enflamme. De fil en aiguille, il se rappelle de Leyla qui était sa cousine et qui est morte. Le tout devient encore plus confus mais il la voit, dans une sorte de lucidité passagère, dégager une joie de vivre si pure avant qu'on ne lui volât ses rêves.
«Nos rêves sont brisés. La Machine Broyeuse de Rêves commence à produire ses effets sur notre monde. Des millions de rêves aspirés et broyés. La trame du réel s'est déchirée et milliers d'endroits et dans les creux et dans les bosses, du vide, beaucoup de vide. De plus en plus de vide», regrette Elyès. C'est en 4 chapitres que le tout converge vers la menace omniprésente des Contrées du Néant, avec des allusions à Stephen King et Haruki Murakami pour situer le niveau de «réalité» dans l'entre-deux cher aux auteurs de "Fantasy».
...