On avait cru que la sagesse allait l'emporter. C'est une véritable fuite en avant que le régime ait adopté en forçant le vote des députés présents dans l'Hémicycle, avant-hier soir. Les recommandations de la communauté internationale n'ont visiblement eu aucun effet et ont même poussé le gouvernement à manifester sa détermination à ne pas céder.
C'est tard dans la nuit, sans la présence des journalistes, que la loi a été votée et parmi les nombreux amendements déposés par les députés, seuls quelques-uns ont été adoptés. C'est donc le code présenté par le régime, fort différent de la version initiale élaborée auparavant qui va régir le monde de la presse. Ce dernier reste mobilisé et est décidé à continuer à faire entendre sa réprobation. Il va reprendre sa campagne contre ce code à sa manière, c'est-à-dire subtile et percutante. Elle a repris aujourd'hui et elle ne va pas s'arrêter de sitôt. La communauté internationale, bien qu'elle se garde d'empiéter sur la souveraineté du pays, exprime avec des mots choisis sa préoccupation et elle ne cache pas que tout cela aura un impact direct sur les financements extérieurs. Le régime qui, ces derniers temps, se félicitait du déblocage de crédits octroyés par les bailleurs de fonds risque de connaître une certaine déconvenue. Les semaines à venir risquent d'être particulièrement mouvementées sur le plan politique.
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