Juillet 2016. Un mois d'hivernage où la pluie s'est fait attendre jusqu'au 20 dans certaines régions et un peu plus tard sur l'ensemble du territoire. A la date du 31, une lueur d'espoir a fait jour quand, même Dakar, « la rebelle » a vu s'amonceler au dessus de la ville, des nuages importants qui ont fait tomber de larges trombes d'eau sur une capitale, qui, craint souvent tout ruissellement venu du ciel. Dans un pays d'agriculture et d'élevage, voir tomber la pluie dans les campagnes est toujours synonyme d'un certain retour à la verdure et le début d'une certaine forme d'abondance pour la flore et aussi en matière de faune. Aucune région n'y échappe, de Saint-Louis à Ziguinchor et de Dakar, à Tambacounda et Bakel, l'heure de la grande saison des pluies a sonné avec ses pièges, ses doutes et quelques belles promesses de fin d'hivernage.
Un décor de verdure qui prend forme, des paysans qui s'activent pour faire le semis à temps. Voilà pour l'image de cliché. Comme pendant toutes les saisons de pluies, le vert est la couleur rêvée pendant cette période, par toutes les paysanneries sahéliennes. En ce début de mois d'août, le bonheur est nul doute dans le pré parce qu'il a plu partout et dans les campagnes. En ces moments de labour et de semis, la houe, l'hilaire, les semoirs tirés par les ânes, le cheval ou le taureau dans le Sine, le Saloum, la Casamance et le Sénégal oriental, n'arrêtent pas de remuer la terre ; au grand bonheur des paysans, jeunes et moins jeunes accompagnés de leurs femmes, leurs enfants, toute la famille et les « sourghas (1) qui espèrent à la sortie des mois de septembre et octobre, récolter tout ce que la manne venu d'en haut aura la bonté de leur donner en arachide de bouche et d'huilerie, en mil, (sorgho et souna) en pastèque, en niébé, coton, maïs, riz, sésame, bananes, gombo, bissap, fonio, manioc, fourrages...
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