Ils sont libres. En théorie, du moins. Les 12 pirates somaliens se sont vu accorder une rémission, en cour intermédiaire, jeudi. Ils ont passé leur première nuit au Correctional Youth Centre (CYC) pour filles à Beau-Bassin, sous la surveillance des limiers de la Special Support Unit (SSU). Et vendredi après-midi 12 août, ils ont été transférés au Chaland, toujours sous la garde de la SSU, où ils resteront jusqu'à leur rapatriement. D'aucuns se posent des questions car, bien qu'ils soient libérés, ils ne sont pas si libres...
«Sur l'avis du Directeur des poursuites publiques, en vertu des articles 8 (1d) et 20 de l'Immigration Act, ils doivent rester sous la garde légitime de la police», explique le commissaire de police (CP), Mario Nobin. En effet, l'article 8 de l'Immigration Act, intitulée prohibited immigrants, inclut aussi des personnes qui ont été condamnées ou qui ont commis un crime à Maurice (passibles d'une peine d'emprisonnement de pas moins de six mois). Alors que l'article 20 stipule que «toute personne qui est détenue en vertu de cette loi sera considérée en garde légitime le temps de sa détention, attendant d'être retirée de Maurice».
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