Tout récemment, de jeunes soldats burundais, au terme d'une mission à l'étranger, plus particulièrement en Somalie, ont refusé de rentrer au bercail. Ces 4 jeunes officiers, pour être précis, disent craindre pour leur vie dès qu'ils fouleront le sol burundais. La question que l'on peut se poser est de savoir si ces craintes sont fondées où si elles relèvent d'une vue de l'esprit.
La première hypothèse pourrait être privilégiée et ce, au regard des considérations suivantes : d'abord, depuis que Pierre Nkurunziza a froissé et jeté à la poubelle l'accord d'Arusha pour s'octroyer un troisième mandat, le Burundi s'apparente au Chili à l'époque du Général Pinochet. En effet, emprisonnements arbitraires, tortures, portés disparus, assassinats de personnalités civiles comme militaires, sont devenus le menu quotidien que le pouvoir de Nkurunziza sert à bien des Burundais. Et pour échapper à ce climat de terreur où des individus de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, connus sous le nom d'Imbonerakuré, ont laissé libre cours à leur instinct de tueurs, une foultitude de Burundais ont dû prendre le chemin de l'exil.
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