Il ne manquait plus que ça. Un affrontement entre les marchands de rue et les forces de l'ordre s'est produit hier. Ils réclament la démission de Lalao Ravalomanana.
Les marchands de rue au sein de la Commune Urbaine d'Antananarivo ont entamé une grève impromptue hier. La raison ? Ils s'opposent à la décision de la Commune de les « évacuer » des rues de la capitale et de les placer dans le Jardin d'Ambohijatovo, autrefois dénommée Place de la Démocratie. Hier a été l'occasion pour ces vendeurs de rue de manifester leur désaccord ou leur désenchantement vis-à-vis du traitement de leur cause par la Commune. En effet, une grève impromptue a été entamée par ces marchands de rue hier et a requis l'intervention des forces de l'ordre qui, il faut le marquer, n'ont pas tiré à coup de bombe lacrymogène mais ont maintenu l'ordre et surtout ont protégé l'Hôtel de Ville qui, d'après certaines voix, a failli être incendié. Les marchands ont été nombreux et la circulation a été perturbée durant la matinée. En effet, outre cette décision controversée, ils s'insurgent contre la manière dont leurs marchandises sont confisquées par la police communale. Parmi les interrogés, beaucoup se plaignent du mode opératoire de la CUA. D'après leurs dires, cette dernière continue à les chasser bien qu'ils payent régulièrement leurs quittances. « Nous ne comprenons pas ce que veut la Commune, elle nous pourchasse et pourtant elle continue à nous réclamer les quittances », ont dit certains. D'autres déplorent la confiscation « manu militari » de leurs marchandises. D'après eux, « les marchandises sont confisquées et ne sont plus remises aux vendeurs ». Et d'ajouter que la police communale collabore avec la police centrale pour soi-disant « assainir » la ville d'Antananarivo.
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