Le dernier volet des Panama Papers, publiés par un groupe de journalistes d'investigation, portait sur les sociétés-écrans et la corruption en Afrique. J'ai lu leurs révélations avec beaucoup d'intérêt et j'ai remarqué que cette nouvelle série n'a pas autant intéressé les médias que le premier dossier accablant. Il peut bien entendu y avoir plusieurs raisons à cela, mais l'une d'elles paraît évidente, à mes yeux du moins : une certaine indulgence ou acceptation à l'égard de la corruption endémique en Afrique. Comme un sentiment d'impuissance.
C'est une erreur. Nous devons impérativement analyser les causes profondes de ce mal et tout mettre en œuvre pour les éliminer. Comme le montrent les Panama Papers, l'évasion fiscale et les mouvements illicites de capitaux sur le continent sont, pour une grande part, rendus possibles par un système reposant sur un certain nombre de banques, de cabinets d'avocats et d'autres organisations qui, basées en dehors de l'Afrique, agissent en collusion avec les élites économiques et politiques du continent. Ce système conçu dans le Nord aide les quelques grandes fortunes et puissances africaines à tromper le reste de la société.
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