C'est sans nul doute le premier caillou dans le soulier du président béninois qui épatait par son allure. Patrice Talon ainsi que certains membres de son gouvernement, ont été épinglés par la Cour constitutionnelle béninoise pour s'être soustraits à l'obligation de déclaration des biens, comme l'exige la loi. A leur décharge cependant, ils ont hérité la faute du gouvernement de Yayi Boni, lui aussi alpagué pour le même motif.
L'affaire a de quoi surprendre quand on sait qu'à peine avait-il déposé ses pénates à la présidence, Talon avait fait de la rigueur et de la gouvernance politique et économique vertueuse, un label. Oubli ou omission volontaire ? Ou encore le président a-t-il voulu s'attaquer prioritairement aux urgences au point de reléguer au second plan cette question ? Quels que soit les motifs pour lesquels il a dérogé à la règle, le président fait preuve d'une légèreté coupable. D'abord parce qu'il a pris des libertés avec la loi fondamentale du pays alors qu'il a fait le serment de respecter et de faire respecter la Constitution.
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