Depuis Khartoum où il a échoué après la longue pérégrination qui l'a mené en RD Congo et en Ethiopie, l'ex-vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, vient de briser le mur du silence où il avait trouvé refuge. Dans un communiqué daté du 25 septembre, il remet en cause l'accord qui scellait avec son frère ennemi, la paix des braves et appelle à la réorganisation de ses forces pour mener une résistance populaire armée contre le régime « autoritaire et fasciste » du président Salva Kiir.
Il appelle par ailleurs la communauté internationale à considérer l'équipe de Salva Kiir comme un «gouvernement voyou», après avoir fait la liste de ses exactions et de ses violations de l'accord de paix. Il souhaite, de ce fait, la mise au ban de la Communauté internationale, de ce gouvernement jusqu'à la «résurrection» de l'accord de paix. Une «résurrection» qu'il se dit être prêt à favoriser. La question que l'on peut se poser est de savoir si ses appels seront entendus. Il y a de fortes raisons de croire que l'homme prêche dans le désert. D'abord, il subsiste de sérieux doutes quant à la réactivité de ses troupes.
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