Des études révèlent une amélioration des indicateurs de performance des corridors en Afrique de l'Ouest

30 Septembre 2016
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African Development Bank (Abidjan)

Les résultats d'enquêtes sur les indicateurs de performance, concernant trois principaux corridors au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), menée auprès des Etats, les services des douanes, les organismes de gestion des corridors, les transporteurs, ont été dévoilés lors d'une réunion de coordination, organisée le 28 septembre 2016, à Abidjan, par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de la CEDEAO, et le Projet ATWA.

Ces enquêtes, réalisées dans quatre pays - Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Burkina-Faso et le long des corridors Abidjan-Ouagadougou ; Tema-Ouagadougou ; Lomé-Ouagadougou, relèvent des améliorations tant en termes de temps que de coûts (en USD). Le coût moyen par corridor et le temps moyen d'acheminement total ont baissé respectivement de 16% et 6% au cours de ces 4 à 8 dernières années.

Entre autres enseignements, les études indiquent que les coûts de camionnage représentent près de 65% du coût total du transport lié aux corridors ; les ports, 20%, tandis que les passages aux frontières et les dédouanements aux terminaux routiers représentent 15% de l'ensemble des coûts d'importation liés aux corridors. Les exportations sont généralement moins chères et plus rapides que les importations. D'autres indicateurs ont également été partagés, notamment la comparaison entre le trafic ferroviaire et le trafic routier d'Abidjan à Ouagadougou ; le temps d'acheminement des marchandises.

Et Mme Moono Mupotola, Directrice du Département de l'intégration régionale et du commerce de la BAD, de souligner : "L'intégration régionale est un impératif de développement et une des cinq priorités pour la Banque. -- Éclairer l'Afrique et l'alimenter en électricité, Nourrir l'Afrique, Industrialiser l'Afrique, Intégrer l'Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations de l'Afrique. » « Nous devons accélérer l'intégration de nos marchés, fluidifier les échanges commerciaux, rendre le commerce entre nos pays plus facile, plus rapide et surtout moins coûteux. Une réduction du coût de transport des marchandises le long de nos corridors est primordiale pour le développement du commerce en Afrique de l'Ouest et sur le continent,» insistera-t-elle.

Cependant, les rapports ont mis en exergue certains défis, qu'il faut relever si on veut fluidifier les échanges et réduire le coût de transport des marchandises, entre autres, l'absence de données régulières et cohérentes sur les échanges commerciaux enregistrées le long des corridors, les barrières tarifaires et non-tarifaires, le manque de partage d'information entre les douanes, le retard dans la mise en œuvre de certains protocoles d'accords.

Pour relever ces défis, tous les acteurs y compris la commission de la CEDEAO, les représentants des Etats, la BAD, le Projet ATWA, les organismes des corridors et tous les bailleurs dont la Banque mondiale, l'Union européenne, le JICA, le GIZ, le Danemark, les Pays-Bas, présents à la réunion ont réitéré leur volonté de s'impliquer pour poursuivre la mise en œuvre des projets en vue de consolider les acquis.

ATWA s'inspire de l'exemple en Afrique de l'EST, où huit donateurs (la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède) ont regroupé leur appui et mis en place une seule et même organisation à but non lucratif chargée de promouvoir l'intégration régionale à travers l'ensemble de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE). Cette organisation, baptisée TradeMark East Africa (TMEA), dispose actuellement d'un budget de 650 millions de dollars pour la période 2011-2017 et s'emploie, dans cinq pays de la CAE, à réduire les coûts commerciaux dans les principaux corridors de transport et à améliorer le climat d'affaires autour du commerce et des investissements. TMEA est le partenaire technique d'ATWA.

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