Vingt-et-une (21) filles des 276 lycéennes enlevées à Chibok, dans le Nord-Est du Nigeria, il y a plus de deux ans, par Boko Haram, ont été libérées. C'est ce qu'a déclaré l'un des porte-parole du président nigérian, Muhammadu Buhari, en la personne de Mallah Garba Shehu, pour qui cette libération est « le résultat des négociations entre l'administration nigériane et Boko Haram par l'intermédiaire de la Croix-Rouge et du gouvernement suisse ». Et de préciser que les 21 filles en question se trouvent actuellement entre les mains des responsables des services de sécurité qui, « dans peu de temps, communiqueront leurs noms ». Quelles sont les conditions de leur libération ? Y a-t-il eu paiement de rançon ?
Difficile de répondre pour l'instant à ces interrogations. Mais on se rappelle qu'en janvier dernier, le gouvernement nigérian s'était dit disposé à négocier sans condition avec une « direction crédible » de Boko Haram pour obtenir la libération des 276 jeunes filles kidnappées. En tout cas, cette nouvelle ne pourra qu'apporter du baume au cœur des parents des victimes qui ne savaient plus qui des autorités nigérianes ou des djihadistes disait la vérité ; tant des fausses alertes, il y en a eu sur cette affaire des filles de Chibok. A maintes reprises, l'armée nigériane disait les avoir localisées, quand elle n'annonçait pas tout simplement leur libération. C'est pourquoi il faut espérer que cette fois-ci sera la bonne et qu'il ne s'agit pas là d'un autre canular visant à divertir l'opinion. Ce n'est pas impossible.
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