Production agricole, sécurité alimentaire et haute valeur ajoutée en Afrique du Nord

14 Octobre 2016
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African Development Bank (Abidjan)

L'intérêt pour les questions d'agriculture et de sécurité alimentaire en Afrique du Nord s'est accentué à la suite de la flambée des prix des produits alimentaires et leur volatilité continue depuis fin 2006.

Les pays d'Afrique du Nord se caractérisent par une forte dépendance à l'égard des marchés mondiaux pour leur sécurité alimentaire. Cela ne semblait pas poser de problème tant que les cours mondiaux des produits alimentaires étaient bas et stables pendant les décennies 80 et 90. Cependant, quand ces cours ont commencé à s'envoler et devenir plus volatiles après 2006, la sonnette d'alarme a résonné dans toute la région.

L'agitation sociale qui a commencé en fin 2010 en Tunisie, puis s'est étendue à d'autres pays, a également attiré l'attention sur l'importance de l'agriculture. Les jeunes ont réclamé l'inclusion économique et une plus grande justice sociale. Pour atteindre ces objectifs, il faut accorder une attention particulière à l'arrière-pays qui dépend principalement de l'agriculture (directement ou indirectement) pour des moyens de subsistance. La pauvreté rurale est beaucoup plus élevée que la pauvreté urbaine en Afrique du Nord, et le chômage des jeunes en milieu rural est particulièrement élevé.

La publication de la BAD sur « Production agricole, sécurité alimentaire et haute valeur ajoutée en Afrique du Nord » soutient que le problème de la sécurité alimentaire et la pauvreté rurale en Afrique du Nord sont inter-reliés. Elle propose une stratégie visant à améliorer la sécurité alimentaire tout en réduisant la pauvreté rurale et l'inégalité rurale-urbaine en augmentant la part de la valeur ajoutée qui revient aux agriculteurs.

La stratégie proposée s'articule autour de quatre composantes : une participation optimale aux marchés mondiaux et la mise en place d'une réserve alimentaire de sécurité ; un soutien plus fort aux producteurs nationaux (en particulier les petits exploitants familiaux) pour mieux les relier aux marchés nationaux et internationaux ; l'introduction de nouveaux programmes de filets de sécurité sociale fondés sur les transferts en espèces ; et la mise en place de nouvelles institutions économiques inclusives qui représentent les petits agriculteurs et assurent leur participation active au processus d'élaboration des politiques.

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