Par dévolution de type monarchique, on se rappelle, Joseph Kabila avait succédé à son père, Laurent Désiré Kabila, assassiné dans des circonstances qui gardent encore bien des zones d'ombre. C'était en 2001. Depuis lors, tout indique que Kabila fils a pris goût au pouvoir au point qu'il n'est pas prêt à le lâcher. Et ce, bien que la Constitution ait limité les mandats présidentiels à 2.
Aujourd'hui, avec la signature d'un accord politique qui prévoit la présidentielle au mieux en avril 2018, la question n'est plus de savoir si Kabila a violé la Constitution, mais de savoir si le peuple congolais va lui laisser la latitude de jouir en toute quiétude du généreux, honteux et atypique bonus que les dialoguistes lui ont concédé. La réponse à cette question nous a été apportée hier, 19 octobre, en ce qui concerne, en tout cas, la mégapole de Kinshasa, capitale de la RDC. Le moins que l'on puisse dire, est que les Kinois et Kinoises ont suivi le mot d'ordre du Rassemblement de l'opposition battant pavillon Tshisekedi/Katumbi. Il faut rappeler que ce mot d'ordre invitait les Congolais à observer une "journée ville morte », en guise de rejet de la violation de la Constitution que représentent les décisions auxquelles sont parvenues les participants au dialogue politique initié par Joseph Kabila.
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