Le 19 octobre 2016, un groupe de sept experts* des droits de l'homme des Nations Unies a émis un communiqué de presse afin d'exprimer « sa grave préoccupation » quant à la situation des militants de l'Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA Mauritanie) « emprisonnés en raison de leur rôle présumé dans une manifestation contre les expulsions forées à Nouachkott » et « ciblés par le gouvernement pour leur plaidoyer anti-esclavagiste ».
Arrêtés début juillet 2016, ces défenseurs des droits de l'homme étaient pourtant absents du rassemblement au cours duquel plusieurs personnes, dont des policiers, ont été blessées. Ils ont cependant été condamnés le 18 août 2016 à de lourdes peines de prison allant de trois à quinze ans sur la base d'aveux obtenus sous la torture et à l'issue d'un procès inéquitable. Les experts onusiens ont tenu à souligner que le gouvernement mauritanien, hostile à toute critique émanant de la société civile, l'était encore davantage à l'égard des groupes comme l'IRA, « dont les membres sont issus de la minorité Haratine, et qui œuvrent pour la promotion de la fin de l'esclavage ».
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