Dès leur arrivée par train samedi au petit matin à Yaoundé, les blessés de l'accident d'Eseka ont été évacués dans quatre hôpitaux pour le suivi.
La sirène de l'ambulance rompt un silence lourd, grinçant, affligeant. A chaque son, elle rappelle l'affreux deuil qui recouvre toute la nation. Elle a sonné 27 fois depuis la sombre nuit de vendredi. 27, comme le nombre de blessés graves à modérés en provenance d'Eseka, reçus par le Centre des Urgences de Yaoundé (CURY) jusqu'au matin de samedi. A son entrée principale samedi à 7h, médecins urgentistes, anesthésistes, chirurgiens, infirmiers, brancardiers, attendent l'instant fatidique où le patient sort de l'ambulance. La tête et le bras recouverts de bandage, une femme endormie est délicatement transportée sur une civière. Plus tard, c'est un homme, épuisé, qui est conduit sur une chaise roulante dans la grande salle. Là, sur des lits où sont marqués leurs noms, les accidentés sont étendus. La prise en charge est rapide.
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