Tunis — En Tunisie, le recours aux assignations à résidence à l'encontre d'au moins 139 personnes dans le cadre de la déclaration de l'état d'urgence en novembre 2015 provoque la stigmatisation de nombreux individus, qui sont dans l'incapacité de poursuivre leurs études ou de se rendre à leur travail. Les autorités invoquent la lutte contre le terrorisme pour justifier ces mesures.
« L'état d'urgence ne donne pas aux gouvernements un chèque en blanc pour réprimer les droits », déclare Amna Guellali, directrice du bureau tunisien de Human Rights Watch. « Pour être légitimes, les mesures exceptionnelles, telles que les assignations à résidence, doivent être limitées dans le temps et pouvoir faire l'objet d'une procédure d'appel. »
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