Le départ de Lago Liadé, l'un des rescapés de l'art musical invite à s'interroger sur la capacité des plus jeunes héritiers à sauver cette forme d'expression.
« Tono-hourou », qui se traduit du Niamboua, langue originelle de cet art, par «enseigne-lui la sagesse » est la tentative lexicologique la plus plausible du Tohourou, lequel est une poésie chantée. Un art de chant et de musique exécuté par les dépositaires de la tradition et de l'histoire du peuple bété. Mieux qu'un simple griot laudateur réduit à des propos flagorneurs, le Tohourou vêtu d'une jupe de raphia exalte les faits historiques, s'autorise -le cas échéant- des remises en question des acteurs politiques au sens de gestionnaires de la cité, qu'il est censé encenser.
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