A Brazzaville, depuis deux semaines, environ un millier d'agents du Chantier naval et transports fluviaux (CNTF), une entreprise publique liquidée depuis 2013, organisent un sit-in en forme de concert devant le ministère des Finances pour revendiquer le paiement de leurs droits de licenciement et plusieurs dizaines de mois d'arriérés de salaires. Officiellement, leur situation n'est pas prise en compte à cause de la conjoncture que connaît le pays. Cet argument ne convainc pas les agents du CNTF qui affirment que le patrimoine de leur société a été vendu et l'argent peut servir à payer leurs droits.
Sifflets et vuvuzelas à la bouche, barre de fer à la main qu'ils frappent contre divers objets, telles des bouteilles de gaz vides pour produire un bruit infernal, les agents actifs et retraités du Chantier naval et transports fluviaux, liquidé, observent un sit-in devant l'entrée principale du ministère des Finances. Leurs revendications vont des arriérés de salaire au paiement des droits de licenciements : « Tout ce que nous réclamons, c'est nous payer les droits de licenciements de tous les travailleurs de la CNTF avant qu'on ne libère les locaux parce que là, ils ont fait déjà s'asseoir une moitié des agents à la maison, sans payer les droits. Et nous qui sommes restés depuis septembre 2014, on n'a aucun salaire ».
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