La culture de soja a pris de l'ampleur au Burkina Faso ces dernières années. Dans les provinces du Mouhoun et du Tuy, les cotonculteurs s'adonnent de plus en plus à cette spéculation autrefois réservée à la consommation familiale. Considéré comme culture de rente, le soja est de nos jours prisé dans les marchés extérieurs et semble révolutionner les conditions de vie et de travail des agriculteurs.
Boni Koumbia est producteur à Konkolékan, un village situé à environ 25 kilomètres de Houndé dans la région des Hauts-Bassins. Nous l'avons rencontré sous une fine pluie, en train de labourer son champ de soja d'une superficie de 2,5 hectares. Cela fait trois ans que Koumbia a abandonné la culture du coton pour s'adonner à celle du soja. Les raisons de cet abandon subit ? « La culture du coton est trop contraignante et nécessite de grands moyens. En son temps, je ne m'en sortais pas et j'étais même surendetté », explique-t-il.
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