Le 18 décembre 2016 ivoirien approche à grands pas. Dans une bien étrange ambiance, convenons-en. L'élection législative qui inaugurera la troisième république de Côte d'Ivoire attise désormais toutes les curiosités, toutes les interrogations, et tous les appétits.
Devant la configuration des forces en présence, et notamment, les nouveautés que constituent l'entrée en lice des opposants du FPI et du LIDER, mais aussi les candidatures concurrentielles au RHDP entreprises par l'UDPCI du docteur Mabri Toikeusse et l'UPCI de Gnamien Konan, sans oublier l'afflux massif de candidatures indépendantes aux stratégies aussi diverses, disparates que contradictoires, la pression monte dans la jeune démocratie ivoirienne. Il faut soit être naïf, soit être aveugle pour le nier. Des lignes, manifestement, sont en train de bouger. Tous ceux qui, du côté du pouvoir RHDP comme du côté de l'opposition ou de la société civile, croyaient que cette élection ne serait qu'une formalité démocratique ont tôt fait de déchanter. Les urnes législatives de Côte d'Ivoire vont parler, et tout triomphalisme serait imprudent, tellement on sait la liberté de ton dont les Ivoiriens, notamment depuis le retour au multipartisme dans les années 90, sont capables envers la classe politique de tous les bords.
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