Alors qu'on s'attendait à ce que le commissariat général du gouvernement entame ses réquisitions hier 12 janvier 2017 dans le procès du caporal Madi Ouédraogo et 28 autres inculpés pour «association de malfaiteurs et détention illégale d'armes et de munitions de guerre», il n'en a rien été hier. En effet, à la demande des avocats de la défense, le tribunal militaire a suspendu l'audience jusqu'au lundi 16 janvier 2017. Ce délai permettra aux avocats de s'entretenir avec leurs clients et de mieux préparer leurs plaidoiries en tenant compte de la possible requalification de l'infraction d'«association de malfaiteurs» à celle de «complot militaire». Retour sur l'audience d'hier qui n'aura duré en tout moins d'une demi-heure.
Au 9e jour d'audience de ce procès, les avocats de la défense sont revenus sur la question subsidiaire que le président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo, entendait intégrer à la liste des questions auxquelles le tribunal devrait répondre lorsqu'il entrera en chambre de délibération. En effet, Seydou Ouédraogo avait avant-hier invité les conseils des accusés à prendre en compte la possible requalification de l'infraction «association de malfaiteurs» en «complot militaire». Avec la possible requalification de cette infraction, Madi Ouédraogo et ses 28 compères risquent la perpétuité et même la peine de mort qui est en vigueur toujours dans notre arsenal répressif.
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