L'Accord politique global inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa signé le 31 décembre 2016 est loin de produire ses effets. Il patauge. Il achoppe sur la conclusion des arrangements particuliers entre parties sur fond du partage des pouvoirs pendant la période spéciale d'une année précédant l'organisation des élections. Malgré la clarté du point 3.3.3 de l'Accord, la question de désignation du Premier ministre divise principalement la MP et le Rassemblement. Et subsidiairement, le Rassemblement ne semble pas non plus accorder violons en son sein sur le prodige et vertébré personnage devant conduire le prochain gouvernement dans une course qui s'annonce à saut d'obstacles jusqu'aux élections. Le choix judicieux d'Etienne Tshisekedi est par conséquent capital pour la suite du processus.
Réunis au sein de la CENCO, les évêques catholiques se sont jetés à l'eau pour sauver le pays de la catastrophe à l'approche de la date fatidique du 19 décembre 2016 marquant la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du Président Joseph Kabila. En amenant, bien entendu, la classe politique congolaise et les autres forces vives de la nation à la signature d'un Accord politique global afin de résorber la crise politique, une crise de légitimité de plus, née de la non tenue des élections à terme échu, conformément à la Constitution.
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