La Gambie vit aujourd'hui son deuxième jour sans son ancien président Yaya Jammeh, délogé de son palais, signant ainsi l'épilogue d'une longue, éprouvante et épuisante attente faite de tergiversations et de rebondissements multiples. Toutefois, faut-il le souligner, si les négociations de dernière minute menées par les présidents de Guinée Conakry Alpha Condé et de Mauritanie Mouhamed Ould Abdel Aziz, se sont concrétisées par l'acception de jammeh à s'exiler hors de son pays, c'est parce que ce dernier se trouvait pris en tenailles entre l'option diplomatique privilégiée par la Cedeao et son option ferme pour une intervention armée qui ne faisait plus guère de doute en cas d'échec , au regard des détachements militaires massés le long des frontières, prêts à faire le boulot.
«Téméraire mais pas fou » comme dit l'adage, le dictateur de Banjul pour sauver sa peau et celles des siens a été contraint, malgré le refus de toute amnistie qui lui a été opposé, de négocier et de saisir ce qui s´avérait être la dernière balle offerte avant l'assaut final. A ce titre, le processus ayant abouti à ce résultat apparait par conséquent comme gros de promesses dans la mesure où il a été conduit de main de maître par les organisations continentale et sous régionale, l'Union africaine (Ua) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest «(Cedeao). Ayant pris la direction des opérations elles ont forcé Jammeh à se rendre à l'évidence.
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