Je suis, depuis 8-9 ans le parrain du Festival sur le Niger, qui représente un rendez-vous annuel pour l'honneur et le prestige de la culture malienne, sous- régionale et africaine, universelle. C'est pour cette raison qu'il y a un tel engouement, parce que c'est le seul festival où vous verrez les musiciens jouer sur le fleuve, et le public sur les berges. On met un petit bémol dans la mesure où les djihadistes ont fait en sorte que les choses ne se passent plus comme cela pour l'instant. Depuis deux ou trois ans, nous sommes obligés de privilégier la sécurité des gens. C'est des éditions spéciales comme on dit, des éditions où on ne prend pas trop de risques, parce qu'il faut rester vigilant devant ces barbares. Nous ne pouvons les combattre que si nous apprenons à être vigilants.
Mais le Festival se tient, c'est une forme de résistance, et nous voulons dire que nous n'allons pas céder ; même s'il reste un petit lopin de terre, un petit mètre carré, nous allons célébrer l'union sacrée de tous les peuples du Mali, à travers ce Festival sur le Niger.
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