C'était hier soir, au Cap, en Afrique du Sud. Alors que le président Jacob Zuma prononçait son discours à la nation, les députés du parti du truculent Julius Maléma ont été violemment expulsés de l'hémicycle. Leur péché, c'est d'avoir chahuté ou scandé des slogans hostiles au président Zuma qui, on le sait, fait depuis peu face à une fronde sans précédent. En témoignent les appels à sa démission qui se sont multipliés ces derniers mois et ce, parfois même au sein de ses propres soutiens.
C'est sans doute conscient de cette situation que le président Zuma a pris les devants en déployant, à l'occasion de son adresse à la nation, un dispositif sécuritaire impressionnant. Près de 400 militaires ont été mobilisés pour un évènement qui relève plus d'un exercice traditionnel que d'un rendez-vous particulier. De quoi donc Zuma a-t-il peur ? Avait-il besoin d'une telle publicité ? Assurément non ! A moins qu'il n'ait quelque chose à se reprocher. Et c'est bien là que le bât blesse. Car, faut-il le rappeler, depuis l'affaire de la rénovation de sa résidence privée à Nkandla, suivie de nombreux scandales de corruption, le président Jacob Zuma, déjà mal famé, n'était plus en phase avec son peuple.
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