Le facilitateur dans la crise burundaise, l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, a lancé jeudi 16 février à Arusha dans le nord du pays, un nouveau round de dialogue en vue d'une sortie de crise. Et ce malgré l'absence du gouvernement burundais qui a annoncé la veille au soir sa décision de boycotter cette session en raison de la présence à ces discussions de membres de l'opposition en exil poursuivis par la justice burundaise, mais aussi du représentant spécial de l'ONU, Jamal Benomar, qu'il a récusé. Une absence que le facilitateur a tenté de justifier, mais certains se demandaient jeudi soir la finalité d'un tel dialogue en l'absence du principal protagoniste de la crise que traverse ce pays depuis près de deux ans.
Le porte-parole du gouvernement burundais Philippe Nzobonariba avait été on ne peut plus clair mercredi soir lorsqu'il a annoncé la décision de boycotter ces discussions : « Le gouvernement a reçu en date du 13 février une invitation (...) pour qu'il envoie des délégués dans la session prévue à Arusha ».
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