Au Bénin, les nostalgiques n'ont pas oublié qu'il y a 27 ans le pays tout entier, alors en ébullition dans un chaudron de crises sociopolitiques larvées, s'était retrouvé sous un magnifique arbre à palabres pour fumer le calumet de la paix. Depuis, la conférence nationale des forces vivres reste, au «pays du vaudou», comme un «Œil de Caïn» qui questionne à chaque fois la conscience des Béninois dans leur processus démocratique.
Cette année encore, la tradition est respectée. Depuis hier, 19 février, date de l'ouverture, en 1990, de la conférence nationale du Bénin, qui fit ensuite tache d'huile sur le continent, les uns et les autres évoquent cette halte qui permit au pays de se relever d'un assez mauvais pas. Un rendez-vous toujours présent dans les mémoires et dont chacun commente et interprète les acquis selon sa propre grille de lecture.
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