Les parties prenantes plaident pour une utilisation accrue des engrais en Afrique

17 Février 2017

Le Cap — Des centaines de parties prenantes travaillant dans le domaine des engrais, y compris des fournisseurs, des organisations d'exploitation agricole et des représentants gouvernementaux de 55 pays, ont assisté à la 8ème Conférence annuelle africaine sur les engrais (Annual Argus Africa Fertilizer Conference), qui s'est achevée vendredi, au Cap, en Afrique du Sud. Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la productivité agricole en Afrique et ce grâce à une utilisation accrue des engrais.

Nassirou Ba, Économiste agricole de la CEA, prenant la parole lors de l'évènement, déclare qu'il est nécessaire d'augmenter l'utilisation des engrais en Afrique compte tenu de la croissance de la population et de la dégradation des sols.

« La population de l'Afrique croît rapidement et devrait atteindre 2 milliards d'ici 2050. Mais, ses sols sont parmi les plus dégradés au monde. Le défi est donc de produire assez de nourriture pour nourrir cette population croissante. Il convient, à cet effet d'augmenter la productivité agricole et

M. Ba ajouté que, bien que la faible utilisation des engrais ne soit pas le seul obstacle à la hausse de la productivité en Afrique, « aucun pays au monde n'est parvenu à intensifier son agriculture sans utiliser d'engrais ».

La question de la faible productivité agricole de l'Afrique, par rapport à sa population en croissance rapide, a également été discutée au cours de la conférence où il semblerait que celle-ci résulte de l'accès limité ou inexistant à suffisamment d'engrais adéquats par les petits exploitants agricoles. Le continent perdrait en moyenne plus de 4 milliards de dollars des fruits du sol par an, alors qu'il ne représente qu'environ 10% de la moyenne mondiale de l'utilisation des engrais.

Le forum, qui a rassemblé des sociétés internationales travaillant dans le domaine des engrais, des agences de développement et des organisations d'exploitation agricole de l'Afrique subsaharienne, a offert une occasion unique à Ba de présenter une étude de la Commission intitulée « Promotion de la production d'engrais, commerce transfrontalier et consommation en Afrique ».

L'étude de la CEA appelle à l'harmonisation des réglementations et politiques en matière d'engrais, à l'amélioration des infrastructures de transport et à l'amélioration des partenariats public-privé, notamment avec le secteur des engrais en Afrique, entre autres.

Au cours de cette conférence de trois jours, plus de 500 participants de 55 pays ont discuté des défis actuels dans le secteur agricole et des solutions pratiques qui peuvent créer des environnements propices à l'approvisionnement et à la distribution des engrais, l'amélioration de l'accès au financement, au développement des infrastructures, à l'accroissement de la consommation d'engrais en Afrique et, enfin l'accroissement de la productivité agricole.

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