Le Sénégal est un pays qui sait rendre service. Il est constitué d'hommes prêts à mourir ou morts pour sauver les autres. Pour rappel, des Sénégalais ont servi de chair à canon durant les deux Guerres mondiales pour libérer la France. Le pays a servi de capitale politique à la Mauritanie, de base militaire au Paigc, chez mère Anta Diop à Sédhiou, de restaurateur de la démocratie en Gambie, d'oxygène aux pays du pétrole, aux partis politiques (Anc) et à des présidents durant les moments de désespoir et surtout de creuset de savoir académique et de formation militaire pour être, aujourd'hui, ceux-là qu'ils sont en Afrique et dans le monde. Ainsi, il y a lieu de respecter ce grand peuple.
Après les guerres libératrices, c'est un autre sous-officier sorti de l'Ensoa de Kaolack (Sénégal) qui s'éternise au pouvoir en Gambie. Sir Yahya Jammeh, après 22 ans de règne, a refusé de reconnaître la victoire et céder le pouvoir à Sir Adama Barrow, démocratiquement élu par ce peuple millénaire et souverain. Volonté ou contre volonté ou plutôt une simple stratégie d'enrôler ses biens et complices de son régime ? Enfin, il s'en est allé, en tout cas, sans effusion de sang, comme en 1994, lors de son accession au pouvoir par un putsch contre El hadj Daouda Kaïraba Jawara.
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