Après s'être débarrassés du dictateur Yahya Jammeh par les urnes, les Gambiens se préparent pour une autre élection : les législatives. A cet effet, la campagne s'est ouverte le 15 mars 2017. L'enjeu est de mettre en place une nouvelle assemblée nationale. Celle-ci compte 58 membres. 53 postes sont ouverts au scrutin et le président Adama Barrow a la prérogative de nommer 5 parlementaires.
Il faut dire en passant que ce pouvoir de nomination de députés pouvait se comprendre sous l'ère Jammeh, en ce sens qu'il représentait un des leviers qu'il activait pour consolider sa satrapie. Cette bizarrerie donc, peut-on dire, n'est pas bonne pour le renouveau démocratique en marche depuis la victoire de Adama Barrow, d'où la nécessité de l'extirper par un toilettage de la Constitution qui avait été taillée, on le sait, sur mesure et selon les intérêts du dictateur. En attendant, les Gambiens font avec. Car ces législatives dont les résultats ont de fortes chances de redessiner la carte politique du pays, constituent un véritable scrutin- piège pour Adama Barrow.
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