C'est un trafic bien plus discret que celui de l'ivoire, mais tout aussi juteux et meurtrier: des milliers d'ânes sont tués chaque année en Afrique pour leurs peaux, exportées souvent illégalement vers la Chine pour les besoins de la médecine traditionnelle. Sous le soleil sans nuage de Mogosani, une petite bourgade de la province sud-africaine du Nord-Ouest, ils déambulent en troupeaux le long des chemins et s'arrêtent au gré de leur appétit pour brouter quelques touffes d'herbe.
En toute insouciance, inconscients de la menace qui rôde. Mais les villageois sont formels: leurs ânes sont devenus depuis deux ans la cible de gangs qui les traquent dans les chemins, les champs et jusque dans les étables. "Les voleurs veulent simplement leurs peaux", explique un des fermiers, George Sising.
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