L'avant-projet de la Constitution a été présenté, le 18 mars 2017 à Banfora, par une délégation de la Commission constitutionnelle aux populations de la région des Cascades. Des sujets comme l'accès des femmes à la terre, la répartition des pouvoirs, la dissolution du Conseil économique et social (CES), la séparation des pouvoirs et l'abolition de la peine de mort ont été, entre autres, les points ayant nourri les débats.
Initiée par la Commission constitutionnelle dans le but de recueillir les avis et les recommandations des forces vives, cette assise régionale des Cascades a connu une grande affluence. En effet, elle a drainé plus de 300 participants triés sur le tas, au sein des forces vives de la région. Cet exercice est la deuxième tâche de la Commission, qui consiste à faire une restitution de ce texte dans les treize régions et dans les zones de concentration des Burkinabè à l'extérieur. La nouvelle loi fondamentale, à en croire la gouverneure de la région, Léontine Zagré, doit tirer leçon du passé. Pour parachever l'écriture de l'histoire, notamment l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, a estimé Mme la gouverneure, il importe de tracer les jalons d'une vie sociale juste et équitable, démocratique, par le truchement d'une loi-cadre. Abondant dans le même sens, le chef de la délégation, le magistrat Bruno Coulibaly, a confié qu'il y a eu tellement de révisions, qu'à un certain moment donné, les populations ne se reconnaissaient plus en leur Constitution.
...