Le développement de l'infrastructure est la clé de la transformation structurelle en Afrique australe

25 Mars 2017

Dakar, Sénégal — Les pays de l'Afrique australe examinés dans les derniers profils de pays de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) cherchent à accélérer le rythme de leur diversification économique afin de relever les défis économiques, sociaux et humains auxquels ils sont confrontés et, pour trois d'entre eux, se détacher de leur dépendance aux produits de base.

Les bilans de 2016, lancés lors de la Semaine du développement africain à Dakar (Sénégal), indiquent que l'Angola, le Malawi, l'Ile Maurice, le Mozambique, l'Afrique du Sud et le Swaziland luttent ensemble pour relever le défi de la transformation structurelle.

En Angola, par exemple, où le pétrole reste la principale source de devises étrangères, l'accent a été mis sur de nombreux secteurs d'activités, dont l'agriculture et l'exploitation minière de roches dures. Le gouvernement a entrepris un certain nombre de projets de plusieurs millions de dollars pour développer les routes, les chemins de fer, les ports et l'aviation, l'énergie et l'eau et les télécommunications.

Le Mozambique a attribué en 2016, 9,6% du budget national à l'agriculture et au développement rural, preuve de la détermination du gouvernement à intensifier le secteur agricole en tant que composante importante de sa stratégie de transformation économique et renforcer les chaînes de valeur.

Le rapport du Malawi indique que le pays, dont la performance économique dépend largement de la production et de l'exportation du tabac, prend des mesures concertées pour diversifier sa base productive en favorisant les opportunités de valorisation des céréales, de la sylviculture, de l'agroforesterie, de la pêche et du tourisme, ainsi que le secteur minier artisanal à petite échelle.

Le Swaziland, qui dépend actuellement des recettes de l'Union douanière de l'Afrique australe (SACU) pour financer les dépenses publiques, vise à mobiliser d'autres sources de revenus et à stimuler l'investissement privé. Le gouvernement considère les Investissements directs étrangers (IDE) comme un moteur potentiel de la croissance économique et, par conséquent, des réformes structurelles pour stimuler la croissance dirigée par le secteur privé et catalyser l'industrialisation et la transformation structurelle sont les options choisies, ainsi que la promotion des micro, petites et moyennes entreprises.

Afin d'accélérer le passage d'une économie portée sur l'exportation et la fabrication vers un pays à haut revenu axé sur les services, le Gouvernement mauricien met en œuvre un certain nombre de politiques et de programmes visant à atténuer le chômage structurel, en s'assurant que la main d'oeuvre puisse acquérir les compétences nécessaires pour occuper les emplois de l'avenir.

Le rapport sud-africain met l'accent sur les programmes et les réformes de la politique du travail qui visent à remédier aux inégalités raciales, sexuelles et géographiques en matière de revenu, de capital humain et de pauvreté. Il examine également les efforts concertés portqnt sue la relance du secteur manufacturier, y compris des textiles, et à réformer le secteur de l'éducation afin d'améliorer les compétences, la valeur ajoutée dans le secteur des ressources et les investissements dans le secteur de l'énergie.

Les profils de pays de 2016 utilisent également des indices pour examiner les performances des six pays d'Afrique australe dans les domaines de l'intégration régionale, la santé, l'éducation, la réduction de la pauvreté, les inégalités, l'emploi et le genre.

Les Profils de pays de la CEA ont été initialement conçus en 2015 conformément à la Résolution 917 de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (Abuja, 2014), afin de fournir aux décideurs africains une analyse du developpement économique et social de leurs pays y compris les progrès réalisés pour parvenir à l'intégration régionale.

Les profils de pays sont fondés sur les données fournies par les États membres et complètent les efforts en cours de la CEA pour améliorer la collecte et l'utilisation des données statistiques en Afrique.

Elles incluent diverses innovations telles que: l'Indice de développement social africain (ASDI), qui mesure l'exclusion humaine dans six dimensions clés du bien-être tout au long du cycle de vie (survie, santé, éducation, emploi, moyens de subsistance et capacité de vivre une vie décente Après l'âge de 60 ans), l'Indice du développement et des inégalités entre les sexes en Afrique (IDISA) et l'Indice africain d'intégration régionale, basé sur les cinq piliers de l'intégration régionale (intégration commerciale, infrastructure régionale, intégration productive, libre circulation des personnes et intégration financière et macroéconomique).

Les pays couverts par les profils de pays de 2016 sont l'Algérie, l'Angola, le Burundi, le Cap-Vert, le Tchad, la République centrafricaine, Djibouti, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Gambie, le Ghana, Madagascar, le Malawi, la Mauritanie, l'Afrique du Sud, Swaziland et la Tunisie.

Pour plus d'informations sur les profils de pays de la CEA, veuillez consulter: http://www.uneca.org/publications/country-profiles.

Note aux rédacteurs

La CEA est l'une des cinq commissions régionales du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).

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