Il le jure la main sur le cœur ; il ne tripatouillera pas la Constitution pour solliciter un troisième mandat à la tête du Niger, comme c'est très souvent la pratique chez bien de ses pairs africains.
Dès son accession au pouvoir par les urnes, en 2011, il avait soutenu être un démocrate dans l'âme, qui s'interdirait par conséquent de s'accrocher au pouvoir. Et il l'a répété encore récemment, plus d'une année après l'entame de son deuxième et dernier bail à la tête de l'Etat nigérien. Comment ne pas croire le président nigérien, Mahamadou Issoufou, qu'on soupçonnerait difficilement de vouloir ruser avec son peuple, avant de lui planter un poignard dans le dos à la dernière minute ? Oui, on a envie d'accorder sans trop d'hésitations, le bénéfice de la bonne foi à « Zaki », quand il réitère son intention de céder le fauteuil présidentiel à la fin de son dernier mandat. D'autant qu'il semble à mille lieues de souffrir du syndrome d'hubris, cette tare propre à bien des dirigeants africains, qui les rend égoïstes, égotistes, narcissiques et autistes, au point de ne jamais se rassasier du pouvoir et de ne pas penser à passer la main.
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