Cote d'Ivoire: Le pays instaure le zonage pour la durabilité de sa filière coton

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Graine de coton
25 Avril 2017

Le coton occupe le 4ème rang des produits agricoles d'exportation de la Côte d'Ivoire après le cacao, le caoutchouc et la noix de cajou. En Afrique, le pays se classe 3ème producteur, derrière le Burkina Faso et le Mali.

Pour assurer la durabilité de sa filière coton, la Côte d'Ivoire a, le 28 décembre 2016, institué le zonage. Cette mesure entrera en vigueur à la traite 2017-2018 qui s'ouvre dans quelques semaines.

Ce qu'est le zonage

Le zonage consiste en l'attribution de zones exclusives d'intervention à chacune des sociétés cotonnières sur la base d'une convention de concession. Le cahier des charges précise les obligations de chacune des parties, en vue du développement de la culture du coton dans les zones respectives.

Conséquence immédiate de cette nouvelle donne : le retrait des sociétés cotonnières des zones non attribuées, puis leur redéploiement dans celles qui leur sont affectées.

La mise en œuvre de la mesure a nécessité un plan d'actions élaboré par les acteurs de la filière. Ministères, organe de régulation, partenaires techniques, structures associatives, organisations de producteurs, industriels,…se sont retrouvés à Grand-Bassam, les 20 et 21 avril, pour un atelier.

Objectif : harmoniser et valider le cahier des charges. « L'atelier consiste à concilier des intérêts contradictoires : ceux de l'État, des producteurs et des industriels », a fait savoir le directeur du Conseil du coton et de l'anacarde (CCA), à l'ouverture des travaux. Adama Coulibaly a relevé l'importance du zonage. « Il est la colonne vertébrale de la réforme de la filière coton ». Réforme intervenue en mars 2013.

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Pour Dramane Touré, conseiller technique au ministère de l'Agriculture et du développement rural, « les peurs sont légitimes face au changement ». Allusion directe aux cris de désapprobation entendus du côté de M'Bengué, Ouangolo et Niellé où des producteurs sont contre le zonage.

Ces acteurs n'ont pas été convaincus par la mission d'informations et de sensibilisation menée conjointement dans chaque zone de production, du 21 au 26 mars 2016, par le CCA, le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA), et l'INTERCOTON (interlocutrice des producteurs, égreneurs et industriels auprès du CCA).

Le conseiller du ministre Sangafowa Coulibaly a appelé à l'appropriation du zonage, « cette nouvelle mesure apparaît aujourd'hui comme l'approche pour une meilleure organisation des acteurs du secteur coton ».

La filière coton en quelques chiffres

Le tissu industriel du secteur coton ivoirien est composé de 14 unités d'égrenage appartenant à 6 sociétés : CIDT, Ivoire Coton, COIC, SECO, SICOSA.2.0 et Global Cotton. Leur capacité totale de traitement est de 625.000 tonnes par an.

En aval des usines d'égrenage, 3 unités de filature-tissage : FTG, UTEXI, COTIVO. À Bouaké, OLHEAL intervient dans la trituration de la graine. COTRAF, à Korhogo.

Pour le bon déroulement de la campagne 2017

Au titre de la traite cotonnière 2017, l'organe de régulation prévoit la production, multiplication et distribution de semences ; approvisionnement des producteurs en intrants ; mise en place d'un nouveau mécanisme de fixation du prix du coton graine ; appui à la transformation locale de la fibre et de la graine de coton.

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