Au Mali, un couple a été lapidé à mort, le 17 mai dernier à Tahglit, dans le Nord du pays, par des islamistes qui les accusaient de vivre en concubinage et d'être en situation d'adultère. Cette punition qui répond aux règles de la charia, en dit long sur les intentions de ces terroristes qui font la loi dans le septentrion malien, en ignorant royalement les règles de la laïcité dont se réclame la République du Mali.
Au-delà de la barbarie et de l'anachronisme d'un tel acte en plein XXIe siècle, l'on peut y voir un acte de provocation voire de défiance vis-à-vis de l'autorité centrale de Bamako. Car, l'on se rappelle qu'au plus fort de l'occupation djihadiste en 2012-2013, les extrémistes musulmans s'étaient déjà négativement illustrés dans la zone, notamment à Gao et à Tombouctou, par des exactions similaires qui allaient des amputations de bras aux séances de lapidation en passant par la flagellation en public, quand ils ne s'adonnaient pas tout simplement à la destruction de mausolées.
...