On en sait un peu plus sur les raisons de la grogne des démobilisés en Côte d'Ivoire. En tout cas, à en croire un des leurs, Diomonde Megbe, les 6 400 ex-combattants semblent agacés par cette sorte de traitement de faveur accordé à leurs anciens compagnons d'armes qui ont pu intégrer l'armée régulière et avec lesquels ils ont pourtant mené la rébellion de 2002 à 2009, pour permettre à Alassane Ouattara (ADO) d'arriver au pouvoir.
Aujourd'hui, le pouvoir ivoirien a de la peine à tenir parole pour les primes qui ont été promises à ces anciens rebelles pour le service rendu dans le dénouement de la crise post-électorale de 2010-2011. Si les 8400 ex-rebelles ont pu rentrer dans leurs "droits" en faisant parler la poudre, en janvier et en mi-mai, les 6400 anciens soldats qui ont été démobilisés dans le cadre du DDR (Désarmement, démobilisation et réintégration), comme le prévoyait l'Accord politique de Ouagadougou (APO), qui revendiquent des primes similaires, sont, quant à eux, pour le moment tenus en respect par les forces de l'ordre.
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