Le 19 mai dernier, le président français, Emmanuel Macron, alors en visite à Gao auprès des soldats de l'opération Barkhane, n'avait pas caché son agacement face à la lenteur observée dans la mise en œuvre de l'accord d'Alger.
Macron était d'autant plus en colère contre cela, que ce sont les soldats français qui en paient le prix fort. De ce point de vue, il n'avait pas craint d'appeler le chat par son nom, en pointant du doigt l'Algérie. « On ne peut pas manifester quelque faiblesse que ce soit à l'égard de groupements terroristes, quelles que soient les raisons politiques domestiques», avait-il laissé entendre. Dans la même tonalité, Macron avait ajouté ceci : « J'ai appelé Bouteflika, nous avons parlé. Il faut que l'Algérie joue tout son rôle dans le processus de paix du Nord du Mali ». Une semaine après ce réquisitoire dressé contre l'Algérie, celle-ci semble dégager toute responsabilité dans le blocage de la mise en œuvre de l'accord d'Alger. Mieux, elle renvoie la balle dans le camp de la CMA (Coordination des mouvements de l'Azawad).
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