Il y avait, avant l'ouverture de ces palabres, ceux qui pensaient que l'occasion était enfin venue de repenser profondément l'organisation et la gestion institutionnelle du Gabon. Et qui rêvaient déjà d'un pays où le nombre de mandats présidentiels sera limité, pendant que la durée du mandat lui-même subirait la loi des ciseaux. Et puis, de l'autre côté, il y avait les sceptiques, voire même d'indécrottables pessimistes qui, eux, étaient persuadés que cette offre de dialogue cachait mal une stratégie politique pour se donner de l'air en contournant les vraies problèmes, et donc les vraies réformes.
Le moins que l'on puisse dire à l'arrivée, au terme de soixante jours de «négociations» sur une nouvelle esquisse, un nouveau format institutionnel pour le Gabon afin de sortir ce pays des crises électorales dont il s'est accoutumé depuis des années, c'est que les résultats de ce conclave restent mitigés.
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