Après une première audience, le 30 mai dernier, le tribunal de grande instance de la commune III de Bamako a ouvert, hier mercredi 14 juin, le procès en diffamation intenté par le député malien Karim Kéïta, fils du président Ibrahim Boubacar Kéïta, contre l'hebdomadaire d'investigation Le Sphinx.
A l'ouverture dudit procès, les avocats de la défense ont demandé la nullité de la poursuite en soulevant des exceptions sur le délai de poursuite. Le tribunal est passé outre et a décidé d'aller dans le fond du dossier. Toute chose qui a amené les défenseurs d'Adama Dramé, directeur de publication du journal, à claquer la porte. Le prévenu a dû assurer, seul, sa propre défense. Le procureur de la République a demandé aux juges de maintenir le journaliste dans les liens de la prévention tout en requérant trois mois de prison avec sursis.
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