En RDC, les massacres au Kasaï ne donneront pas lieu à une commission d'enquête internationale. Les 47 Etats membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sont parvenus à un compromis et Kinshasa va bénéficier d'une assistance technique. Durant les deux jours de discussions, à Genève, deux visions se sont opposées: d'un côté, les pays européens voulaient la création d'une mission d'enquête internationale, de l'autre, le groupe des pays africains qui s'y opposait.
Au final, c'est bien un compromis qui a été adopté. Un compromis « mou » ou un compromis « qui sauve l'essentiel », selon l'interlocuteur. Mou pour certains, car cette résolution se contente d'appeler le gouvernement congolais à continuer d'enquêter, avec l'ONU, sur les violations des droits de l'homme commises dans les Kasaï. Elle appelle aussi Kinshasa à donner l'accès à l'ONU à la région des Kasaï pour que les employés de la mission de l'ONU au Congo, mais aussi le Haut-Commissariat aux droits de l'homme puissent y travailler sans entraves.
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