Après plus d'une année de bras de fer entre l'Union européenne et le Burundi, un pays en crise depuis plus de deux ans et sous sanctions européennes, l'organisation européenne a accepté depuis mai de débloquer des arriérés dus aux soldats burundais engagés dans la Force africaine en Somalie, l'Amisom, moyennant deux conditions négociées avec l'Union africaine : que cet argent ne transite plus par la banque centrale du Burundi et que le gouvernement burundais renonce à prélever 20% des salaires des soldats de l'Amisom, comme il l'a toujours fait. L'UE a commencé à débloquer ces arriérés il y a un mois environ, et depuis quelques jours des milliers de soldats ont commencé à voir la couleur de leur argent. Et ils assurent que rien n'a changé pour eux. Quel est le circuit qu'a suivi l'argent ? Combien perçoivent les soldats ?
Officiellement, l'accord passé entre l'Union européenne et l'Union africaine est suivi à la lettre, même si la réalité est plus complexe. Et depuis cette signature, l'Union européenne a débloqué en deux tranches ces arriérés de salaires, de l'argent qui a bien été transféré dans une banque privée, la Banque commerciale de Bujumbura, après avoir transité par l'Union africaine.
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