Paris — PARIS, 04 July 2017 / PRN Africa / -- Dans un nouveau rapport, la FIDH et ses organisations partenaires au Burundi dressent un tableau alarmant de la situation dans le pays, un peu plus de deux ans après le déclenchement de la crise en avril 2015. Ce rapport fait état des violations des droits humains en cours et de la fuite en avant répressive et dictatoriale dans laquelle se sont engagées les autorités burundaises. Il revient également sur les moyens utilisés par le régime pour mettre en œuvre sa politique autoritaire, y compris sur le rôle et la radicalisation accrus de la milice Imbonerakure. Face à cette dérive continue, la communauté internationale doit agir sans délai.
Le 26 avril 2015, les premières manifestations populaires pour s'opposer à l'annonce du président burundais de briguer un troisième mandat étaient réprimées dans le sang. Cette répression marquait le début d'un cycle de violences conduisant progressivement à une campagne d'élimination systématique des opposants, supposés et réels . En deux ans, plus de 1 200 personnes auraient été tuées, entre 400 et 900 auraient été victimes de disparitions forcées, plusieurs centaines voire des milliers auraient été torturées, plus de 10 000 seraient encore détenues arbitrairement. On compte aujourd'hui plus de 400 000 personnes réfugiées dans les pays voisins. Ces violations, dont certaines pourraient relever de crimes internationaux, demeurent largement impunies.
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