Le verdict est sans appel. Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'Organisation des Nations Unies déclare arbitraire la détention de Djibrill Bassolé, Général de la gendarmerie nationale et ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso sous l'ère Compaoré, incarcéré dans le cadre du dossier judiciaire relatif au putsch manqué du 16 septembre 2015.
Elle fonde sa décision sur une « longue et méticuleuse investigation » qui cloue au pilori l'Etat burkinabè qui, entre autres griefs, se serait rendu coupable de violation des droits du prévenu à un procès équitable en confiant l'instruction du dossier à la Justice militaire alors qu'au moment des faits à lui reprochés, l'intéressé n'avait plus de statut militaire. Par conséquent, elle estime que « la mesure appropriée dans le cas d'espèce consisterait à la libération immédiate de Djibrill Y. Bassolé et à lui accorder le droit d'obtenir réparation, conformément au droit international ».
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