Fin avril 2015, l'annonce faite par le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), parti au pouvoir, selon laquelle le président Nkurunziza briguait un troisième mandat a déclenché des manifestations à Bujumbura, la capitale, puis, plus tard, à d'autres endroits.
De nombreux Burundais considéraient en effet qu'un troisième mandat du président constituait une violation d'un accord de paix de 2000 fixant le nombre maximum de mandats présidentiels à deux quinquennats. La police a violemment réprimé les manifestations, tuant par arme à feu des dizaines de manifestants et en blessant de nombreux autres. À la suite d'une tentative manquée de coup d'Etat par un groupe d'officiers de l'armée le 13 mai, le gouvernement a intensifié les répressions à l'encontre des manifestants. La police a arrêté des centaines de personnes, y compris des opposants présumés, pour bon nombre d'entre elles de manière arbitraire, et les a placées en détention pendant de longues périodes sans procès.
...