Je me rappelle que Tertius Zongo, alors Premier ministre, dans le souci d'améliorer la gouvernance politique et économique du Burkina, avait pris un texte exigeant que la nomination des Directeurs généraux des établissements publics, fasse désormais l'objet d'un appel à candidatures. Et la personne retenue par un jury mis en place pour la circonstance, était nommée en Conseil des ministres avec une feuille de route clairement définie par le ministère de tutelle. La mesure, je me rappelle encore comme si c'était hier, avait été saluée par tous les Burkinabè. Cela d'autant qu'elle constituait une véritable révolution, en ce sens qu'elle sonnait la fin des nominations par complaisance et par copinage. Autrement dit, le recrutement des DG par appel à candidatures allait permettre de mettre désormais les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Et c'est peu dire. Car, personnellement, je connais beaucoup de DG qui ont mouillé le maillot, si bien que les Conseils d'administration ont dû renouveler leur contrat au bout de trois ans, comme cela est prévu par les textes en vigueur. J'en connais aussi qui ont été remerciés pour mauvais résultats.
Ce qui a permis de faire appel à de nouvelles compétences qui ne manquent pas d'ailleurs dans le pays. En tout cas, comme je l'ai dit plus haut, la mesure de recrutement des DG par appel à candidatures permet d'éviter une certaine instabilité dans notre administration. Je le dis parce qu'au Burkina, chaque ministre qui est nommé, vient avec ses hommes si bien qu'à chaque remaniement ministériel, on assiste à des départs et à des arrivées. Toute chose qui, il faut le dire, plombe le fonctionnement de notre administration dont la modernisation est inscrite en lettre d'or, dans l'agenda du pouvoir en place.
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