Regard sur le développement des infrastructures transfrontalières en Afrique, à la conférence de Lagos

18 Août 2017

Addis-Abeba — La Commission économique pour l'Afrique organise lors de la Conférence annuelle de l'Association du barreau nigérian, une séance pour discuter du développement des infrastructures transfrontalières sur le continent qui débute ce week-end commence, à Lagos, au Nigéria.

Un groupe de haut niveau composé de cinq membres permettra est composé pour permettre aux participants de discuter des questions relatives aux projets d'investissement et d'infrastructures transfrontalières en Afrique ; des questions politiques, juridiques et politiques qui doivent être abordées pour la réalisation de l'intégration régionale ainsi que des lois et des politiques nécessaires pour soutenir les projets d'infrastructures transfrontalières et du rôle à jouer dans l'institutionnalisation du continent.

Adeyinka Adeyemi, Conseiller principal et Responsable du groupe sur l'intégration régional et les infrastructures de la Division du renforcement de capacités de la CEA dirigera les débats lors de sa présentation sur les mesures entreprises par la CEA et ses partenaires pour œuvrer au succès de tels projets suite au Sommet de Dakar de 2014 sur le financement des infrastructures en Afrique.

« Notre principal point d'intérêt dans l'organisation de cette séance lors de ladite conférence concerne la présence de procureurs généraux et d'avocats africains du monde entier, en particulier d'Afrique, afin de leur présenter la Loi type que la CEA et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) proposent suite à une requête de l'Union africaine et cela dans le but de régler les problèmes qui entravent le développement des infrastructures transfrontalières sur le continent », déclare M. Adeyemi.

Suite au Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique où 16 projets d'infrastructures concernant l'intégration du continent ont été approuvés, le secteur privé s'est montré réticent à investir, faisant allusion à un certain nombre de problèmes dont ils disent être difficile d'investir dans le développement des infrastructures transfrontalières.

En 2016, les dirigeants africains ont ainsi chargé la CEA et le NEPAD d'élaborer un cadre dont l'objectif est d'harmoniser les lois sur l'ensemble du continent afin de faciliter l'investissement dans les infrastructures transfrontalières au secteur privé. La loi type en est le résultat et sera approuvée par les chefs d'État africains lors du prochain sommet en janvier, à Addis-Abeba.

Ce cadre traite des questions et des préoccupations soulevés par le secteur privé dans ses interactions avec les experts du NEPAD et de la CEA, notamment des questions de transparence, de règlement de différends, d'appropriation de projet, de préparation de projets et ainsi d'autres qu'ils considèrent être des risques.

« Ces questions varient d'un pays à l'autre et si nous avons une loi type qui se dit être pour l'Afrique et la propriété de l'Union africaine, nous leur facilitons ainsi l'investissement dans le développement des infrastructures transfrontalières », dit M. Adeyemi.

Les experts de la CEA discuteront de la loi type avec les procureurs généraux, les autres hauts responsables du gouvernement et les avocats présents à la conférence.

« Une fois que la loi sera approuvée par les chefs d'État, les pays devront la domestiquer en l'intégrant dans leurs propres lois et la plupart des personnes qui y apporteront leur contribution, se trouveront au même endroit », ajoute M. Adeyemi.

Faisant également du panel, sont Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de la Fondation africaine pour le renforcement des capacités (FARC), Akshai Foforia, un associé au cabinet d'avocats Pinsent Mason, Makane Mbengue, Professeur de droit à l'Université de Genève et Sylvian Boko, Conseiller régional principal et Responsable de la planification du développement et des statistiques à la CEA.

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