K.B., fonctionnaire d'Etat et chef de famille, père de trois enfants, vit un rythme infernal durant la période estivale. Il fait part de son malaise à La Presse : « Je suis au bout du rouleau en ce moment et les soldes ne sont pas une occasion propice pour moi car j'ai d'autres priorités: préparer la rentrée scolaire de mes enfants et soigner convenablement ma famille. Ma femme vient de subir avec succès une opération chirurgicale dans une clinique privée».
Lorsqu'on parcourt les centres commerciaux et les boutiques ayant pignon sur rue à Tunis, on remarque une affluence modérée des consommateurs sans bousculade ni fièvre acheteuse. Un couple de retraités qui vient d'acquérir chacun un téléphone portable donne son opinion sur les conséquences de l'érosion du pouvoir d'achat et les mesures à adopter : «Le Tunisien doit faire des choix, établir une échelle de priorités dans son budget afin de faire les sacrifices nécessaires et, s'il le faut, s'abstenir d'acquérir le mouton de l'aïd ou de s'acheter des vêtements aux prix inabordables afin de donner la priorité à la santé, l'éducation et la scolarité de ses enfants et ne pas vivre en permanence au-dessus de ses moyens. »
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