Premières notes du premier morceau, le oud de Anouar Brahem entame un Taqsim en solo avant d'être rejoint par le piano et par la contrebasse. Une fusion de ces trois instruments d'un subtil dosage qui marquera tout le spectacle avec une introduction de l'élément «batterie» à des endroits précis où on ne fait appel à la percussion que pour donner des «rondeurs» surprenantes à cette musique. «Blue maqams» annonce déjà ses couleurs : jazzy certes, mais aussi fluide et feutré.
Une écriture musicale très raffinée et distillée à travers des instruments qui entrent dans cette écriture avec beaucoup de discrétion sans trop la monopoliser. Mais le luthiste tunisien les dépasse quelquefois dans des improvisations savantes et qui permettent au public de retrouver le Anouar Brahem qu'ils ont toujours connu. Un album qu'on qualifiera de plus «universel» que les précédents tant la musique joue sur des univers d'une immense profondeur humaine.
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