Fait sans précédent dans l'histoire de la démocratie en Afrique. La Cour suprême kenyane, saisie par l'opposant Raila Odinga, a annulé les résultats de l'élection présidentielle et ordonné, vendredi 1er septembre dernier, la tenue d'un nouveau scrutin présidentiel d'ici au 31 octobre 2017.
C'est un coup de massue pour le président sortant, Uhuru Kenyatta, et ses partisans qui avaient déjà commencé à sabrer le champagne, à l'annonce des résultats provisoires. Certes, la décision n'a pas été prise à l'unanimité des sept juges (deux ont déclaré s'opposer à la décision finale de la Cour), mais elle servira d'exemple pour nombre de juridictions sur le continent. Selon la plus haute juridiction du pays, la Commission électorale n'a pas réussi à conduire le scrutin « en accord avec la Constitution ».
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